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Mafate, d'un point de vue historique

Voici un (essai de) résumé de l'histoire du cirque de Mafate : sa formation, son peuplement et l'origine du nom "Mafate" sont au programme.

La naissance du cirque : volcans et érosion

Des effondrements importants du massif du Piton des Neiges (le point culminant de l'île : 3069 m) accompagnés d’une puissante érosion furent à l’origine de la formation du cirque de Mafate (mais aussi des cirques de Salazie et Cilaos).

Les volcans de la Réunion, le piton des Neiges et le Piton de la Fournaise, ont façonné et façonnent encore aujourd'hui la Reunion. Alors que le piton des Neiges est inactif, le piton de la Fournaise est un des volcans les plus actifs au monde.

Origine du nom "Mafate"

Le nom donné au cirque « Mafate » viendrait d’un chef esclave marron d'origine malgache qui aurait élu domicile dans le cirque. Le mot Mafate proviendrait du malgache qui signifierait « celui qui tue ».

Mafate reste jusqu’à aujourd’hui le symbole du marronnage, c'est à dire de l'esclavage à la Reunion. Le qualificatif « marrons » donnés aux esclaves en fuite viendrait de l’espagnol « cimarrón » signifiant sauvage.

Le peuplement du cirque

Les premiers habitants de Mafate furent des esclaves en fuite : les marrons. Evidemment, l'inaccessibilité et la géographie du cirque en sont les principales raisons.

A la fin du 18siècle, le cirque a été peuplé de quelques colons et, notamment, ceux que l’on appellent, à La Réunion, les «Petits Blancs des hauts» ou «yab des hauts». De nombreux Blancs désargentés, privés de terres fertiles en raison du développement démographique, des règles successorales et de l’abolition de l’esclavage, ont préféré s’installer dans les hauts et parfois dans les cirques de l’île.

À l'époque de la colonisation, certaines familles obtinrent des concessions, d'autres non, mais s'installèrent tout de même, hors la loi, pensant être protégés des représailles par les remparts et l'isolement.

En 1874, le Service Forestier voulut chasser les habitants du cirque afin de procéder à son reboisement. Nul n'avait le droit alors de brûler une branche, même morte, sous peine de voir son habitation détruite ou d'être envoyé creuser le port de la Pointe des galets. Excédés, les Mafatais parvinrent à chasser, à coup de pierres et de bâtons, les forestiers, après bien des années de souffrances.

Ce n’est qu’au milieu du 20siècle que l’attitude des autorités de l’île a changé et que le sort des habitants du cirque a pu s’améliorer.

Et à partir des années 1980, la modernité pénètre progressivement dans le cirque. Le tourisme a pu y ralentir l’exode des jeunes mafatais (en savoir plus sur la vie à Mafate).

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